lundi 29 mai 2017

Horta - Ile de Faial - Açores

Deux dépressions sont passées sur Les Açores a quelques jours d'intervalle, ça remue un peu, les drisses de certains bateaux mal tendues  claquent au vent comme pour rythmer un temps qui passe mollement, au gré des trains de pluies pénétrantes comme une préparation à un retour vers la Bretagne.

Puis de belles éclaircies qui voudraient rappeler qu'il y n'y a pas si longtemps on était encore aux tropiques mais que c'est bien fini.
Je disais "Irlande" dans mon impression perçue dans les derniers milles avant l'arrivée sur Faial, pas si loin peut-être, mais Bretagne ... un peu quand même ... ajoutée à la verdure et la douceur des paysages.


Je ne ressens pas cette apathie, cette grosse fatigue disons le, que j'avais eue à l'arrivée en Martinique après la transat aller, bien que cette transat retour ait été plus longue, et avec quelques séquences musclées pour autant. L'expérience? Le "métier qui rentre" ? J'étais sans doute mieux préparé, je n'ai pas maigri d'un poil cette fois-ci, j'avais prévu des compléments alimentaires qui m'ont bien aidé à tenir dans les moments où cuisiner était vain, et je me suis imposé une vraie discipline de repos.


Quelques petites réparations:

- ma drisse de grand voile ( le cordage qui sert à la hisser) a beaucoup ragué contre les montants du réa (la poulie en tête de mât) avec souvent du vent de travers assez forts et des prises et largages de ris fréquents, pour réduire ou renvoyer de la toile selon les besoins, à tel point qu'à l'affalage de la dite GV à l'arrivée, je me suis dit que je n'étais pas passé loin d'une rupture qui aurait été très très ennuyeuse, voire impossible à réparer en route car elle passe à l'intérieur du mât ... Je  l'ai reprise au-dessus de la marque d'usure ... à surveiller par la suite.
- vanne d'entrée d'eau des WC qui fuit. Pas de quoi s'alarmer mais ça commençait à bien mouiller les fonds dans la cabine de toilettes et il fallait éponger régulièrement.  Avec le risque que ça s'aggrave.
La question était "faut-il sortir le bateau ou pas ?"

Finalement j'ai trouvé la solution simple en laissant à l'eau: Plongée sous le bateau  (brrrr, 19 degrés, ils sont où mes 26 degrés antillais ?) bouchage du passe coque par l'extérieur avec  le bouchon d'une bouteille d'un Douro rouge portugais qui fut bien bon, rond en bouche comme j'aime, bouchon enduit d'une pâte de bouchage de fuites urgentes ( Stay Alfloat Emergency de chez Rocship, en vente dans tous les bons USHIP, pour ceux que ça intéresse, bon produit utile, et que j'avais à bord depuis le départ) et remplacement de la vanne ...
-chauffage - car oui, Nomade a tout d'un grand et même un chauffage intégré au gasoil. Le filtre de la pompe à gasoil était obstrué. Bien content de l'avoir remis en service avec les deux coups de vent chargés d'humidité et de fraîcheur. Un souffle d'air chaud et sec pulsé dans les deux cabines et le carré central ... tout sèche ... il fait bon ... bonheur.


Traditions:
Deux traditions à Horta:
- aller boire un pot dans le célèbre bar "Chez Peter" - en général c'est bondé de monde.
- laisser sa marque de passage sur les quais emplis de ces peintures innombrables des "transateux".



 Avec un certain talent parfois




Je prévois la mienne, mais il faut que je trouve de la peinture.



Ballade alentours :
Sans aller loin, aux alentours du port, il y a déjà de quoi faire une jolie ballade d'une demi-journée, sur les sommets d'une espèce d'ancien volcan dont le cratère effondré a laissé une superbe petite crique au sud de l'île.



Le mont Pico, sur l'île du même nom, en face, avec toujours le nez dans les nuages, qui culmine à 2352 mètres, je crois que c'est le point culminant du Portugal, je n'ai encore jamais réussi à voir son sommet. 




Le port et la ville d'Horta vus des sommets proches


 Caldeira do Inferno (Le chaudron de l'enfer ?) sorte de cratère effondré dans la mer

 Sympa la ballade ...!!



 Et ces nombreuses églises toutes sur ce même style


 



Whale Watching :
Il fut un temps, dans un passé pas si lointain, où on chassait, tuait et exploitait industriellement la baleine aux Açores.
De nos jours c'est une autre forme d'exploitation qui a pris place, le "whale watching", ou "observation des baleines".
C'es une activité touristique désormais bien développée  (et avec des règles à priori de bienveillance)  avec ses nombreuses offres de sorties en mer le long des quais. Après tout on peut se réjouir de cette conversion inoffensive.
La question que je me suis posée (qu'est ce qui garantit que lors d'une sortie on va en voir?) a trouvé sa réponse lors de ma ballade sur les sommets:  des observateurs munis de puissantes longues vues binoculaires sont postés sur les sommets en front de mer, et indiquent leurs positions aux bateaux. Moralité, vu qu'elles sont assez nombreuses sur cette zone, on est quasiment sûr d'en voir lors d'une sortie ... bien joué!

La suite ?
En quelques mots: Marie-Claire me rejoint aux Açores vers fin juin pour passer une semaine ensemble, puis début juillet j'attaque la dernière étape, avec cette fois-ci un équipier, mon fils Alexis.... voire même une équipière à récupérer à La Corogne .
Fin du solitaire ... pour une belle perspective de final en équipage.

Mais d'ici là j'ai encore le temps de flâner dans ce bel archipel des Açores.

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