vendredi 22 janvier 2016

Ilheus Selvagem - la part du rêve




Ça y est j'ai reçu mon colis de cartes papier.
Etant membre de l'Association STW ( Sail The World) ça m'ouvre la possibilité de commander des cartes dont STW a droit de reproduction, à prix très réduit.
Du coup j'en ai une bonne vingtaine qui vont de Lisbonne aux Caraïbes en passant par Madère, Canaries, Cap Vert, bref tout ce qu'il faut, joli paquet d'impressions pliées même que si ça se trouve elles ont été imprimées et pliées sur une imprimante-plieuse dont j'étais le Chef de Produit ya pas si longtemps encore. Et hop, souvenirs, boulot, tableur Excel, PowerPoint, plan de lancement produit, café-parlotte du matin à la machine à café, collègues ... un morceau de vie déjà pas mal derrière moi, mais je le vois encore  ... Hé, salut collègues ! (Et puis salut les filles! ... ben oui j'étais entouré de filles dans mon marketing Wide Format Printing... ) ... larmichette ? non pas, mais, allez, chouettes souvenirs.

Bon j'arrête de m'égarer, en trois lignes c'est déjà parti ... mais le pouvoir évocateur d'une carte papier, c'est terrible, vous allez voir !
Certains demanderont "mais pourquoi des cartes papier à l'heure de l'outil informatique pour la navigation?". Ce à quoi je m'attacherai à répondre un laconique "parce que"...et puis voilà.
Parce que ceinture et bretelles, peut-être. Tiens, un coup d'orage tropical (ou pas) et Pan, plus d'électronique, vas savoir ...
Parce que sur une carte papier tu embrasses dans la même coup d'œil le détail et la vue d'ensemble, le bout de caillou d'un îlot et la ligne de sonde dans le coin là-bas, et la route entière qui mène de Lisbonne au Cap Vert.
Fais ça avec un écran d'ordinateur sur ton logiciel de navigation, tiens ! T'auras ou le détail ou l'ensemble, mais jamais les deux en même temps.
Et pour la part du rêve, un vendredi de janvier pluvieux à la maison, ça change tout.
Allez hop, stabylo en main, c'est parti, larguez les amarres, on vérifie les fermetures des hublots ( de la fenêtre de la cuisine, si si!), attention les embruns ça va mouiller le ciré sérieux!
Tiens, à peine parti je fais déjà une découverte,.
En dépilant mon paquet de cartes pour les pointer, les manger des yeux, les déplier, les replier, j'en aperçois une .. tiens, késako ?... Ilheus Selvagem , je déplie, deux îlots, du caillou , Selvagem Grande, Selvagem Pequena, ces latitudes ... connais pas, j'ai pas mis dans mon programme, c'est où ?
La routière, tiens, Lisbonne-Cap Vert, et là, toc, vu, pigé, sur la route de Madère aux Canaries, perdus dans l'Atlantique, ces deux bouts de caillou.
C'est là, au bout du stylo :
J'ai trouvé un article qui en parle à merveille, les iles Selvagens, qu'on dit en Français.
Si des lecteurs connaissent, commentaires bienvenus, merci d'avance.
Ah, si les conditions le permettent, j'irais bien mouiller Nomade là-bas, tiens.( au vu de l'article, c'est pas tout gagné d'avance)
Un truc dont personne ne parle jamais, ça vous donne un parfum d'aventure.
C'est bien, une carte papier, non ?

Carte marine

Une carte marine
Sur la table de cuisine
Et me voilà parti
Dans ces océanies
Qui peuplent mes soirées
Dans un rêve éveillé

Des chiffres me transportent
Vers les côtes accortes
De ces contrées lointaines
Où seul je me promène
Et les lignes de sonde
Dessinent d'autres mondes.

Des courants de marées
Des rocs déchiquetés
Comme une grève du zèle
Et dans leurs tire-d'ailes
Des mouettes imaginaires
S'échinent à me plaire

Ma grand-voile est bordée
Sur un moment volé
Je revivrai ce soir
D'onduleuses mémoires
Sur l'ambre et l'opaline
D'une carte marine





mercredi 13 janvier 2016

Demandez le programme ...!


Le détail du programme est présenté dans la page "Boucle Atlantique - le projet 2016 - 2017" accessible dans la zone "pages" à droite de l'écran.

La décision de faire cette transat s'est faite ainsi:
Bien qu'ayant toujours gardé une grosse envie de remonter encore là-haut, vers l'Ecosse, pour continuer encore plus au nord dans ces si beaux paysages, j'envisageais cette fois-ci de rejoindre la Méditerranée à partir du printemps prochain, en descendant l'Espagne et le Portugal, puis via le Détroit de Gibraltar.
( Mais là-haut, j'y retournerai un jour, j'en suis convaincu)
Allez, du soleil, du grand, du vrai, du chaud !
Et puis voilà qu'Elise notre fille aînée et JB son compagnon nous annoncent leur mariage pour début juillet.
Bon et bien, trouver un port en plein été en Méditerranée pour laisser Nomade quelque temps, c'est pas du tout cuit, ça.
Ou alors je partirai après ?
Et dans ce cas tant qu'à faire de partir après, et si ... je ne remettais pas à plus tard ce projet qui me trotte dans la tête depuis bien longtemps.

Et ben voilà, ce fut décidé .... On va se la faire, cette boucle.

En tout cas, j'y travaille;
Ce n'est que le début, mais d'ores et déjà Nomade a été équipé de :
- un groupe froid à compresseur pour avoir du vrai frigo performant

- un panneau solaire complémentaire pour amener à 100Watts de potentiel de production solaire en complément de l'hydro-générateur-éolienne.

- une table de cockpit confectionnée dans l'enthousiasme d'envisager les repas en "terrasse ensoleillée" dans le cockpit pour mieux oublier les soupes chaudes irlandaises 






Les travaux de couture sur le lazy bag ( la toile dans laquelle la grand-voile vient se plier quand on l'affale) m'ont bien amusé  ... heuu ... occupé:


Couture notamment d'une fermeture éclair de 4 mètres de long ... pas peu fier le mec devant sa machine à coudre. Désormais, les ourlets de pantalon sont devenus de la rigolade.
ça mène à tout, la voile !

Noir c'est noir ?
Là ça reste un objectif pas encore réalisé mais étant donné que je vais traverser un certain nombre de pays aux législations diverses, il vaut mieux prévoir; notamment de l'autre côté de l'Atlantique: le bac à eaux noires.
Les WC traditionnels à déversement direct en mer sont de plus en plus interdits d'usage dans les zones proches  de la terre, les mouillages, ( et les ports il va sans dire)
Il équipe désormais tous les bateaux récents, et deviendra indispensable à tous un jour ou l'autre en France aussi à mon avis. Il permet la rétention puis le vidage soit dans des ports équipés ( par aspiration) soit en pleine mer au large.
A l'étude ... ça va le faire, les mesures sont prises, les éléments à commander.

A suivre....





dimanche 10 janvier 2016

2016 Sur le rail de lancement

Amies lectrices, amis lecteurs, qui m'avez accompagné durant ma balade autour de l'Irlande en 2015, si ce n'est pas déjà fait par ailleurs je commence par vous adresser tous mes vœux de bonheur pour cette nouvelle année.

Le programme de l'année 2016 se profile désormais et la petite musique qui trotte dans la tête dans ces moments où on intègre peu à peu le nouveau projet a perdu un peu ses accents celtiques pour prendre un peu de chaleur ensoleillée.

Quelque chose qui résonne avec d'abord des accents de fado portugais, puis ce fado se mettrait petit à petit à rouler des hanches dans la houle en descendant cap au sud pour aller accoster un moment auprès des saudades chaloupées du Cap Vert.
Retrouver ces parfums colorés et sonores de Cesaria Evora qui m'avaient envahi l'esprit en 2007 lors de ma première transat en équipage.

Puis aller chercher ensuite plein ouest les rythmes caribéens, une fois les alizés bien établis et qu'on se dit "ça y est, ils sont là, j'y vais, pour le grand saut ...". Mais cette fois-ci ce ne sera plus à bord d'Akela, cette merveilleuse machine à surfer, skippée par Yann "le skipper le plus cool du monde" mais ma pomme à bord de mon brave Nomade vu que lui et moi on a envie d'aller jouer désormais dans la "cour des grands".

Des circonstances m'ont conduit à prendre la décision de réaliser ce vieux rêve avec un départ cette année.
Je vous raconterai ça petit à petit bientôt.
Il y a encore pas mal de choses à organiser, pour l'instant le quotidien est entre contrats d'assurances, panneaux solaires et révision des voiles et du gréement, parmi tout ce qu'il y a à faire pour mener à bien ce projet.

J'aurai le temps d'en parler tranquillement, le départ est prévu vers la fin juillet, pour un périple d'un petit peu moins d'un an. D'ici là, sans doute entre autres un aller-retour Espagne au printemps pour valider une première traversée du Golfe de Gascogne.


Cabo Verde

Cabo Verde, Mon âme se glisse dans le cockpit, je prends la barre et je me barre
Cabo Verde, vers les parfums d'alizés, ces vents tièdes aux odeurs de cannelle
L'ancre des souvenirs est jetée dans la baie de Tarafal


Cabo Verde, les rues de Mindelo me déroulent leurs tapis de couleurs chaudes
Cabo Verde, j'ai des refrains de Cesaria dans la tête, de ces saudades chaloupées
Qui font tanguer la proue de ma carcasse métropolitaine


Cabo Verde, barcasse de l'Afrique qui n'atteint jamais l'Amérique
Cabo Verde, sous tes vents sucrés comme un bonbon d'Atlantique rejoindre les îles de l'autre côté
Les Antilles, aux odeurs grenadines, comme ton miroir


Cabo Verde, rampe de lancement des vaisseaux impatients
Prêts à rompre les amarres de la solitude urbaine et s'en aller de l'autre côté
Cabo Verde, Je te reverrai


PS = D'ici au départ, les publications seront sans doute très irrégulières, ainsi que par la suite avec des navigations plus longues en haute mer et des escales plus espacées. Pour être informés automatiquement par mail des nouvelles publications, vous pouvez vous inscrire en mode "newsletter"grâce à la fonction prévue à cet effet dans la partie "inscrivez vous" des menus de droite de la page du site ( bouton submit puis indiquez votre adresse mail).