jeudi 23 juin 2016

Non mais à l'eau, quoi ...


C'est en repensant à cette désormais célèbre citation de la philosophe "Nabilla" que m'est venue la concrétisation d'une idée qui me trottait dans la tête.
Non mais, à l'eau ... quoi ...?
Ou plutôt comment ?
Ben oui, l'eau, c'est important, et les réserves de Nomade sont limitées à un réservoir d'un peu plus d'une centaine de litres, ajoutons y les éventuels jerrycans et inévitables bouteilles pour la boisson ( j'ai de quoi en mettre en quantité).
Quelles sont les solutions possibles pour augmenter l'autonomie en eau?
- le déssalinisateur : cher !
- augmenter le volume de stockage : lourd !
- économiser : ... oui, bon, d'accord ...
- un récupérateur d'eau de pluie. Et ben voilà !

Les blogs de voileux voyageurs sont nombreux à évoquer ça, et même aux tropiques, un bon grain et hop ... on refait le niveau du réservoir pour l'eau d'usage courant hors boisson (cuisiner, laver, .... se laver !)

Et ce qui me conduit à une évolution de mon taud confectionné récemment = le taud v2



  
Une bande du tissu de taud, collée entre deux profilés PVC en U imbriqués l'un dans l'autre pour faire une goulotte d'écoulement
Couture de la bande sur le taud, je ressors ma Singer.




Petit test en place : et bien je vous jure que ça coule !



Et en plus ça donne du maintien à la forme du taud sur les côtés.

Ya plus qu'à connecter la tuyauterie vers le réservoir.

 

Un taud de soleil ? Non mais à l'eau quoi !

mardi 14 juin 2016

Mâtez moi ça ...

C'est comme un grand ouf de soulagement.
Cette fois ça y est, la dernière grosse étape des travaux de préparation de Nomade vient de s'achever.

Démâtage, mise à sec, carénage, remplacement de tout le gréement dormant (= tout ce qui tient le mât), haubans, galhaubans, étai, pataras.
Par la même occasion, démontage de la ligne d'arbre d'hélice, réfection à neuf aussi des joints , presse étoupe, bague hydrolube.
Pendant que le mât est à l'horizontale, on en profite, remise en place d'un nouvel aérien et câblage d'anémomètre, réfection du réa de drisse de grand-voile, ajout d'une articulation à l'étai au pied de l'enrouleur pour mieux absorber les contraintes d'efforts, ajout d'une poulie articulée en dessous du réa de drisse de spi ( ces deux dernières choses sous les conseils du gréeur pro).
Bref, des choses qui touchent aux éléments essentiels, une vraie grosse révision et remise à neuf d'organes vitaux.

Nomade démâté, tout juste caréné, et coque lustrée par la même occasion.
Hein qu'il est beau !!


La ligne d'arbre avec son hélice en bec de canard, démontée, bagues et joints changés




Remise à l'eau, on attend le mât




Le voilà ... avec haubans et ridoirs tout beaux tout neufs. On voit la modif d'articulation en pied d'enrouleur.





Grutage ...




Et voilà ... on remet tout en place et on y est ..!!!

Et ben nous y voilà ... presque !
Quelques ronds dans l'eau à prévoir, naviguer un peu puis reprendre les réglages du mât avant le grand départ vu que le gréement est neuf il va sans doute jouer un peu.
Et puis le reste, ce sera ni plus ni moins que du rangement, et de l'avitaillement ...

Et là, vous savez quoi ?
La pression monte ( mais c'est pas désagréable !)














mercredi 1 juin 2016

Pas trop taud

Comparé à ce que j'ai connu en Irlande l'an dernier, le taux d'ensoleillement risque d'être très élevé.

Et ce taux là
Sans taud
Ce serait trop
Il me le faut
Aussitôt ...dit ...
Aussitôt ...fait ...

Et pourquoi pas un bimini ?
(
non, un bimini n'a rien à voir avec un homme de petite taille et à l'orientation sexuelle à géométrie variable)

Une caractéristique du Dehler 31 est qu'il a une bordure de grand-voile particulièrement longue et par conséquent une bôme très longue qui se termine assez proche du pataras, donc laissant trop peu de place pour ce genre d'accessoire à mon humble avis.
(
le pataras étant le cable acier qui retient le mât par l'arrière du bateau)
Et puis, je souhaite éviter de mettre trop d'infrastructure sur l'arrière, ce qui perturberait la bonne marche et les performances, voire les flux d'air pour le régulateur d'allure, donc pas de portique, et pas de bimini.
Donc, oublions le bi, même mini, et préférons lui une solution hétéro ... gène.

Une solution qui allie trois critères que je juge importants:
- simplicité
- légèreté
- amovibilité

Mes lecteurs Dehleristes, notamment, jugeront ou apporteront leurs commentaires ou expériences.

Prenons un tissu approprié, le même que celui de la capote de rouf et le lazybag de grand-voile, c'est déjà un bon début.
Prenons notre brave machine à coudre "Singer l'ami sincère" avec du bon fil à voile.
Découpons un carré de 1m52 de côté ( = la laize du tissu)
Une fois les ourlets latéraux cousus, on a une largeur de 1m44.
Passons aux ourlets avant et arrière que l'on coud en gousset afin d'y glisser une latte souple (une latte de voile) pour que le taud ait une forme tenue et arrondie par la tension des bouts d'attache latéraux.
Un kit d'oeillets métalliques à 9 euros 85 chez le "ship", incluant son outil à poinçonner et sertir, et un bon marteau.

Un bout de sangle plate pour l'attache arrière centrale qui prend le plus gros effort, cousue au gros fil à surliure.

Quelques bouts de cordages - on dira dans ce cas des "garcettes" pour les fervents du vocabulaire - pour les attaches à travers les oeillets.

.... Et voilà un taud à bon taux ....!


(photos basse qualité prises au smartphone)

     Le taux terminé, vue de détail sur le gousset arrière dans lequel on glisse une latte
La sangle blanche au milieu permet une fixation renforcée.




En place.
Sur l'arrière il est accroché par la sangle juste au dessus de la poulie du palan de pataras.
Sur l'avant par un bout' qui va vers l'avant au niveau du vît de mulet ( je laisse les néophytes faire leurs recherches de vocabulaire ...)
Et sur les côtés tendu sur les filières.

En fait j'attache la bôme sur le côté du bateau de manière à bien dégager le cockpit, pour y circuler, et aussi pour y mettre la table amovible.
Voilà un petit espace de vie sympa pour les mouillages.
Ce taud n'est pas exploitable en navigation, ce n'est pas le but recherché et la configuration du Dehler 31 ne le permet pas, je laisse ça aux grosses unités....





Et voilà! Un cockpit qui sent les moments agréables au mouillage.
Avec la table de cockpit confectionnée cet hiver ... manque plus que le soleil et le Ti'Punch