jeudi 19 février 2015

OH mon gain dos !



Je mène en ce moment deux opérations parallèles ;
Comme nous l’ont appris les mathématiques, deux droites parallèles se rejoignent … à l’infini … autant dire jamais ( ah, ces concepts de matheux, des fois on dirait des philosophes).
Résolu à faire mentir les matheux, je vais faire rejoindre ces deux choses sans attendre l'infini …

Alors, ces deux opérations ?

Musculation et guindeau, voilà !

Au départ, Nomade n’a pas de guindeau, savez, ce truc qui sert à remonter la chaîne et son ancre des fois bien lourde et ajouté le fardage du bateau, le vent … si on n'en a pas bonjour le dos !
Donc, dos et guindeau unis dans une même réflexion = j’ai donc décidé de mener les deux opérations en parallèle ( ces 2 trucs qui ne se rejoignent jamais sauf .. etc .. )

Côté guindeau, c’est parti, après mûre réflexion, échange de mails avec d’autres Dehleristes sur les forums internet, et hésitation jusqu’à la dernière minute,  j’ai commencé à faire … des trous dans le pont !  Résultat sur la photo, voilà mon beau guindeau tout juste en place, mais il y a encore du boulot, câbler notamment un truc qui consomme 700W en pointe, donc 58 Ampères en 12 volts, ça vous fait du câblage électrique de 35 mm2 (du gros, j’vous jure !) à passer dans le bateau de l’arrière à l’avant dans des recoins à prendre un tour de rein, et dont j’attends livraison ( du câble, pas du tour de rein !)


Côté musculation … ben j’ai pris la (bonne ?) résolution de me rendre capable de produire un effort physique soutenu sans y laisser un lumbago qui ne rime pas du tout avec navigation solo, on n’a plus 20 ans non plus !
Ainsi donc, pour la première fois de ma vie ( juré !) j’ai mis les pieds dans une salle de gym, où Fred-la-montagne (… de muscles) me concocte un programme pour que dans 3 mois à cette date de mi-février, je sois physiquement prêt.

Alors, voyez-vous, je vais mettre ici une photo de mon beau guindeau … et ça ira bien comme ça, croyez tout de même pas que je vais vous mettre une photo de mon évolution musculaire, non ?


mercredi 4 février 2015

Un rayon de soleil, puis ça démange




Un grand soleil radieux inonde le pays vannetais et particulièrement la maison, à tel point que dans ces cas-là malgré la température extérieure encore bien hivernale, la pièce principale de la maison se réchauffe d’elle-même sans le chauffage jusqu’à 25 degrés.
Ne manquent plus que des températures printanières pour larguer les amarres tellement ça invite à partir.
Check-up fait chez "la" médecin, une petite femme au regard pétillant qui me dit d’un air malicieux en regardant Marie-Claire "Elle est bien, dites-donc, vous laisser partir comme ça !".
Tout nickel ! Pas une ombre au tableau santé à priori. Encore un argument pour le Yapluka.


Préparation:
Côté bateau, la préparation commence à ressembler à un vrai état d’avancement.
Ma grosse ancre lourde avec ses cinquante mètres de chaîne et quatre-vingt mètres de câblot (un gros cordage) pour prévoir de tenir les mouillages des criques irlandaises en cas de coups de vents est allée rejoindre sa petite copine "ancre légère" dans la baille à mouillage (le coffre à l’avant du bateau dédié au système de mouillage).



Une baille à mouillage bien pleine !

Energie:
J’ai monté l’hydro-générateur transformable en éolienne pour l’autonomie en énergie, que ça soit pendant la navigation des traversées – hydro-générateur dans ce cas - ou bien dans les escales, éolienne cette fois-ci -  car passé le sud de l’Irlande, ainsi que sur le nord-Ouest de l’Ecosse et les Hébrides, il y aura peu de ports et encore moins de marinas tel qu’on en voit sur nos côtes, il faut prévoir l’autonomie sans avoir à faire tourner le moteur diesel à chaque fois qu'on tire sur les batteries.
 Dans le balcon arrière, sous le panneau solaire, l'Aquair 100 en mode hydro-générateur (pour l'énergie en navigation)



Et ici converti en mode éolienne ( pour l'énergie aux mouillages si besoin)

Ah, je ris !
La grand-voile est en travaux chez le maître voilier pour rajouter une troisième bande de ris (= réduction de surface) pour pouvoir mieux étaler les éventuels coups de vents, et j’attends des devis pour le montage d’un étai largable afin de pouvoir installer un tourmentin (= voile d’avant de petite surface et de fort grammage également pour le gros temps).
Signe marquant que ça prend forme : j’ai reçu ma balise de détresse … ça rajoute une case de plus dans le côté "là ça rigole plus, ça devient sérieux’".

Confort et vie à bord:
Et pour mieux me persuader que le timing de préparation avance, j’ai commencé à lister les équipements de "vie à bord’", trouver des containers plastiques pour stocker au sec les denrées de base, farine, pâtes, riz, etc…, organiser les espaces de rangements.

Cocotte ! 
J'ai failli faire capoter un jour une croisière sur l'arpège, car je n'avais pas encore de cocotte minute à bord (... hein, JP ?) et je me souviens être allé dare-dare au SuperU en acheter une.
Je n'oublierai pas la cocotte, la vraie de vraie !

Mais c'est pas encore fini. 
Il y a encore pas mal de choses à faire, c’est fou les détails qui arrivent au fur et à mesure qu’on avance et qui remettent à sa place le "rêve du départ";

Et potasser, aussi :
Etudier l'itinéraire, sans oublier d’éplucher ma pile de Nautical Guides et autres Cruising Directions, à part un petit guide du SW de l'Irlande en français, tous en anglais of course, et que je parcours avec google trad ouvert à côté de moi, car mon british vocabulaire hérité de mon passé dans le business du "wide format printing" n'est pas tout à fait suffisant. 
Mais bon, l’itinéraire commence à être bien préparé, et sauf gros aléas météo qui remettrait le programme en cause, je sais à peu-près où je serai dans quelle période de ce premier périple en solitaire.