lundi 23 janvier 2017

Les Saintes, une vague idée du bonheur

         
Une journée à Pointe à Pitre à l'arrivée de Marie Claire et Clémence, pour s'acclimater...









 



Une petite terrasse ombragée à Gosier, avec un petit rosé bien frais pour les acras et le reste ... suivi d'une bonne baignade ...
.



 Puis nous partons vers Les Saintes .... Peu de vent... Moteur ...
 


L'acclimatation se fait petit à petit ....




Arrivée dans la Rade des Saintes, on amarre ....



Encore un peu d'ombre, faut  y aller doucement ...




Mais le paysage est beau ...





 



Et la sérénité s'installe ....







J+1 ... Ballade et puis baignade à la jolie plage de Pompierre ( et re-petite terrasse....)

 Le soir tombe avec ses belles lumières ...





On est bien, quoi ...



Nomade nous attend tranquillement ...Un nouveau taud de soleil à l'arrière, plus grand, et l'ancien à l'avant pour ombrager la cabine  avant, on apprécie ...


 J+2 .... Les filles sont pleines d'énergie ....



Au retour de la séance kayak, ti'punch avec Michelet, un pote saintois local de Bruno et Annick...

On va quand même essayer de bouger un peu, décrocher le mouillage et aller vers Terre-De-Bas, l'autre île importante de l'archipel des Saintes, puis ensuite on envisage d'aller du côté de la côte sous le vent de Basse Terre, sur la Guadeloupe, avant que Clémence ne reprenne son avion.
   
Puis ensuite, Marie Claire est encore là une semaine.

Enfin voilà, un aperçu de la dure vie aux Saintes.

lundi 16 janvier 2017

Guadeloupe - Pointe à Pitre

Décrochage du mouillage de la Rade des Saintes de bonne heure, puis remontée au louvoyage ( = tirer des bords) au près serré dans le Canal Des Saintes qui sépare de la partie Basse-Terre de la Guadeloupe. Le vent est très Nord-Nord-Est, et la météo annonçait un renforcement de flux nord, et il est vrai qu'un désagréable ressac faisait déjà rouler Nomade au mouillage depuis la veille – pas agréable pour dormir. Les rafales à 30 – 35 noeuds et la mer forte annoncés avaient un peu motivé mon départ avancé car avec une houle Nord, la Rade promettait d'être un peu trop brassée, mais en fait si la tendance est là, la force prévue n'y est pas tout à fait.
Un bon 15 noeuds au près et quelques bords à longer en serrant un peu la côte de Basse-Terre, puis j'entre dans le ''Petit Cul-De-Sac Marin'' ( encore un ..?), je frôle l'Ilet du Gosier avec pas mal de monde au mouillage, un ou deux grains pour garder le ton, puis j'appelle la marina Bas du Fort qui me trouve une petite place dans un coin de ponton.

En place pour préparer l'arrivée de mes deux visiteuses,
Repos, et l'incontournable bricolage car mine de rien, depuis 5 mois de navigation, il y a toujours des choses à revoir, à consolider, la matériel demande un entretien et une surveillance permanente pour anticiper les problèmes.

E,ntretien et Réparations
Renforcement du davier:
Le davier c'est la partie tout à l'avant ( l'étrave) du bateau dans lequel la chaîne d'ancre vient faire son chemin. Il donnait des signes de fatigue, il bougeait dans les mouillages remuants comme j'ai eu aux Saintes et je commençais à craindre un arrachement.
- Perçage et renfort de vis de fixations, assortis de belles contorsions allongé dans la baille à mouillage ( le coffre de l'ancre et de sa chaîne) pour aller placer les vis sur la pointe avant...

Renforcement de la barre:
J''avais déjà eu ce symptôme en Irlande où la barre qui est en bois lamellé-collé devenait un lamellé-décollé. Traité depuis, et bien rebelote, une zone se redécolle avec donc des points de faiblesse. J'ai cherché à voir si j'en trouverais une de remplacement, pas trouvé, ou alors il faudrait voir ( et trouver ...déjà…) un charpentier de marine pour en faire refaire une, à quel prix ? Allez je me débrouille...
  • j'ai renforcé depuis l'axe de fixation de la barre jusqu'au point de fixation du téton d'accroche du pilote par une de ces barrettes profilées d'aluminium que je me félicite encore d'avoir emportées ''au cas où ça pourrait servir''.
Bon, ça devrait tenir, là ....

  • mais j'ai aussi préparé – au cas où la barre casserait – ma fameuse ''barre de secours'' confectionnée avec deux manches de pioche jumelés, évoqués il y a quelque temps. Elle est prête à l'emploi, avec la prise de pilote en place...

Ambiance Route du Rhum:
Le ton est donné ici à Pointe à Pitre, point d'arrivée de la mythique Route du Rhum.
Autour de la capitainerie, une rétrospective sur panneaux d'affichages parle d'elle-même:


  • première Route du Rhum en 1978, vainqueur Mike Birch, voyez les temps sur la photo, 23 jours 6 heures, suivi du malheureux Malinovsky qui se fait taper de 98 secondes sur la ligne d'arrivée 



  • en 1990 Florence Arthaud descend le temps à 14 jours 10 heures



  • et en 2014, Loïc Peyron explose le temps en 7 jours 15 heures

En 36 ans, temps divisé par trois !!
Et entre ça ...


Et mon petit Nomade ... un monde d'écart !



Ambiance percussions:
Dans une rue de Pointe à Pitre.
Le final ( désolé, je n'ai que le final ..) que j'ai filmé ici était sur un morceau adapté d'une berceuse dont les paroles sont:
dodo, bébé
bébé veut pas do'mi'
etc... etc …



Vigoureuse la berceuse !! Et ambiance vu que tous les locaux la connaissant reprenaient le chant.


La vie, ça grouille ici :
La vie et notamment celle en-dessous de la ligne de flottaison se développe à une vitesse étonnante.
J'ai déjà fait quelques séances de plongée sous la coque au mouillage pour la frotter afin d'enlever ces débuts de formations de mousses qui précèdent l'arrivée de formes de vie subaquatiques plus volumineuses et accrocheuses.
Mais c'est quand j'ai vu un bateau à sec sur la zone de carénage que j'ai été stupéfait. La quantité d'algues et de concrétions végétales et animales sous la coque était si impressionnante que j'ai demandé à son propriétaire depuis combien de temps ça datait : 8 mois en statique, ici sur place, me dit-il ! Eh bien avec ça il ne devait plus pouvoir avancer bien vite ...
Ajouté à cela le fait que même sous les pontons, par exemple, le long des piles en béton, se développe une flore et une faune abondante.

A croire qu'avec une telle abondance de croissance, tu laisses tomber une clope sans l'écraser, tu reviens l'année suivante tu as un bureau de tabac... tout a l'air de pousser ici !

 Faune et flore développée sur un pilier de ponton
On voit même, parmi les poissons multicolores, des petits barracudas immobiles à l'ombre du ponton.

5 mois déjà …! Quelques chiffres:

Distance parcourue depuis le 13 août: 5325 milles nautiques, soit presque 10 000 kilomètres
Temps cumulé en navigation : 43 jours et demi, à la vitesse moyenne ( tout confondu y compris les temps de manoeuvres de 5,11 noeuds
J'ai fait 239 heures de moteur en tout, qui représentent 23%¨du temps navigué, c'est assez important … mais le moteur tourne en manoeuvres, en recharge batterie aussi parfois, pas seulement en navigation pure.
Ma plus courte étape est de 2 milles en une demi-heure
Ma plus longue de 2189 milles en 17,25 jours

En cumulant le tour de l'Irlande en 2015 avec 1600 milles en solitaire, et les autres navigations, j'ai donc parcouru plus de 7000 milles nautiques, ou disons 13 000 kilomètres, en solitaire avec Nomade … je crois qu'on commence à se connaître …



jeudi 12 janvier 2017

Les Saintes


Un beau clair de pleine lune arrose de teintes argentées le clapotis de l'eau et découpe dans un fond de ciel nocturne dégagé les collines environnantes de l'archipel, doucement et presque caricaturalement arrondies comme le sont les montagnes des dessins d'enfants.

Même les quelques nuages épars dans ce ciel de lune ont cette allure de petites taches de coton qui viennent compléter cette agréable sensation de vision enfantine.

Ou bien une sorte de ces tableaux naïfs dans lesquels la perspective est disparue pour présenter un peu tout dans le même plan, avec un charme indéfinissable, quelque chose qui fait qu'on s'y sent bien sans qu'on sache vraiment pourquoi.

Je suis au mouillage dans la toujours aussi jolie rade des Saintes.


Photos 

 Approche de la baie de St Pierre

Baie de St Pierre
 

Bourg de St Pierre


Approche de La Dominique



 Les boat boys sont déjà à l'affût pour proposer leurs services

 Prince Rupert Bay

Départ au petit matin

 Les Saintes - Le Pain de Sucre




 Et toujours ce charme 

 


Quand l'élégance s'ajoute à la gentillesse:
En remontant de la Martinique à la Dominique ( post précédent), dans le fameux canal où la navigation fut vigoureuse, j'ai fait route bord à bord pendant plusieurs heures avec un voilier de 38 pieds, s.v Afreeka, depuis le début du canal jusqu'au mouillage de Prince Rupert Bay.

De temps en temps, je voyais qu'on me faisait des signes de la main quand nous nous rapprochions, et auxquels je répondais.
Passe la nuit, et au matin, préparant mon départ, je vois Afreeka qui décroche son ancre et s'approche de Nomade, la dame à l'avant pointant au bout d'une gaffe tendue un petit sac plastique.



''Hello, we took some pictures of you, and some videos too …''
De gaffe tendue à gaffe tendue, on parvient à transborder le petit sac.
Echange de quelques mots, ils vont à Pointe à Pitre.
 

Et je découvre un CD gravé de photos et videos qu'ils ont prises
pendant les quelques heures de bord-à-bord.
Je vous en sélectionne quelques unes ici.
Quand l'élégance se mêle à la gentillesse, c'en est quelques fois confondant …
Merci Nancy & Brian, à bord de leur Afreeka, de Toronto, d'avoir en plus pris le temps de graver et préparer un CD à mon attention ... comme ça ...

Dear Nancy and Brian, if you read me, thank you so much, and
hope to meet you in Pointe à Pitre to take a drink together ! 
 
Dans cette courte video, Nomade a l'air d'un puceron obstiné avec sa
voilure réduite, 2 ris et un morceau de génois, et sous la grosse patte
noire d'un monstre prêt à le dévorer. L'intensité du moment dans
l'image est augmentée par l'effet de contre-jour …




Pour l'histoire, Nomade ne se fera pas dévorer, nous passerons, Afreeka et Nomade, devant la grosse bête noire ...


Puis dans celle-ci … hein qu'il est beau ?