samedi 30 juillet 2016

J-14 ...


Deux semaines … je compte les jours !

A.I.S :

C’est sans doute la toute dernière opération d’équipement technique d’avant départ.

J’ai installé un transpondeur AIS.

Késako ? AIS = Automatic Identification System

C’est un système d’échanges automatisés de messages numériques entre navires par radio VHF qui permet aux navires et aux systèmes de surveillance de trafic (CROSS en France) de connaître l'identité, le statut, la position et la route des navires se situant dans la zone de navigation.

Jusqu’ici, j’avais un simple récepteur, qui me permettait de voir les navires (tous les navires commerciaux ou professionnels en sont équipés). Il m’a bien servi lors de ma montée en Irlande par exemple.

Voir, oui, mais être vu c’est encore mieux. Désormais avec ce « transpondeur » (ou émetteur) je serai vu. Ajouté au radar qui équipe Nomade, c’est un élément de sécurité supplémentaire, surtout en solitaire lors des phases de repos dans les longues étapes.



Bidons, cagettes et filets:

J’ai commencé le chargement de l’avitaillement des denrées non périssables. Dans des bidons alimentaires étanches, j’ai mes réserves bien au sec de bases alimentaires : pâtes, riz, farine (pour faire le pain à bord) , lentilles (riches en protéines végétales), sucre …

Les boites de conserves sont chargées aussi, après avoir pris soin de marquer leurs contenus au feutre indélébile car les étiquetages papier risquant de se décoller par l’humidité ou en cas d’introduction d’eau à l’intérieur du bateau ( ça peut arriver ..) mieux vaut savoir leur contenu.

Il me reste le frais à approvisionner au dernier moment, fruits et légumes, qui prendront place dans de petites cagettes aérées et un filet suspendu dans le carré, car placés dans les coffres (= les équipets) fermés sous les banquettes ils s’abiment trop vite, j’ai remarqué ça en Irlande .

Côté eau de boisson, bien chargé là aussi d’une quarantaine de bouteilles d’un litre et demi … quasiment un mois de réserve.

Si ya pétole ya gazole :

Pétole (= pas de vent, ça peut arriver y compris dans une longue traversée ) rime avec gasole, dans ce cas on fait route au moteur ... sinon on attend que le vent revienne en regardant désespérément les voiles fasseyer mollement. 

De ce côté-là, en plus des 60 litres du réservoir de base, j’ai rajouté 90 litres en jerrycans, donc 150 litres de réserve totale.

Avec une consommation moyenne de l’ordre de 1,4 litres à l’heure de mon petit diesel Yanmar 18cv, j’ai une autonomie d’environ 100 heures soit 4 jours de route au moteur … et aussi de quoi voir venir sans avoir à faire le plein sans arrêt dans les futures zones peu desservies ( Cap Vert, Caraïbes …)

Pourquoi charger tout ça ?

C’est vrai, quoi, je ne pars pas non plus pour un tour du monde ni même une transat complète sans escale, et je vais d’abord caboter le long des côtes espagnoles et portugaises pour commencer pendant environ un mois.

Alors pourquoi charger autant tout de suite?

Ma réponse tient sur les aspects suivants :

-   Cela me permet de tester le bateau dans une configuration chargée bien avant la traversée de l’atlantique elle-même, qui sera par contre assez longue – 15 à 20 jours estimés pour la grande étape Cap Vert - Antilles, et souvent très houleuse. Je tiens à voir le plus tôt possible son comportement ainsi dans une mer à forte houle. Je me suis attaché à équilibrer les poids au mieux. Et en matière de poids, mes 67 petits kilos de solitaire ajoutés à ce chargement ne font pas plus, voire bien moins, que le même bateau ( … allemand … ) occupé par 3 ou quatre solides gaillards teutons à bord.

-   Prévoir … qui sait … des durées en mer plus longues que prévues.

-   Je n’ai pas envie de faire des courses à chaque arrêt étape. J’ai envie d’autonomie, et l’autonomie alimentaire est un point de gagné sur … la liberté … quelque chose comme ça.

-   Dans mes derniers ronds dans l’eau avec le chargement bien commencé, j’ai trouvé Nomade bien stable, bien appuyé.



On y est presque … !