samedi 12 novembre 2016

Sao Nicolau - Tarrafal

Cette fois ça y est, je remarche dans mes pas d'il y a 9 ans, lorsque j'avais rejoint le Cap Vert en avion à Sal pour y retrouver cette fabuleuse machine à surfer qu'était Akela, cette bombe au portant de 50 pieds à bord duquel j'avais fait ma première transat comme équipier.  
C'est un peu l'origine de ce voyage, fasciné que je fus, je m'étais juré que je referais ce parcours, mais en entier cette fois-ci, et seul.  
Alors m'y voilà.
 J'aurais pu titrer ce post " sur les traces  d'Akela ".  

Comme en 2007, j'ai quitté Sal en fin de journée, peu avant la tombée de la nuit, pour rejoindre Sao Nicolau, à Tarrafal.  
Toute la nuit aura été un régime de belle houle trois quart arrière avec 25 à 28 noeuds de vent. Il m'aurait presque manqué les cris de joie de Joe, Cricri et Pierre prenant tour à tour la barre pour prendre le record du plus beau surf ... 16, 17, 18 noeuds ... Plus ? ( ... Oui dans la transat, 20 !)
Initiatique !   
Nomade est resté plus modeste mais sous 2 ris génois bien réduit, la nuit s'est passée sans encombre.
C'est au matin, peu après le lever du jour, que j'ai pu goûter aux surventes impressionnantes au passage de la pointe sud, suivies d'une remontée par 30 noeuds vent debout.  
Arrivé à Tarrafal, je redécouvre avec le même enthousiasme qu'il y a neuf ans le mouillage aux pieds des falaises et ces espèces de canyons qui déversent cycliquement leurs sévères rafales .  A Tarrafal, t'as rafales. 

Au débarquement en annexe, des gamins se précipitent bien avant que j'arrive sur la plage à grands coups de " moi, moi, moi" pour me proposer le gardiennage de l'annexe, en l'échange de ... Je ne sais trop quoi, et vu qu'ils se disputent l' exclusivité du client que je suis ça ne facilite pas la décision de la rétribution de ce gardiennage. L'un d'eux me dira par exemple " je n'ai pas de masque pour plonger, monsieur" ...comme si je baladais avec des masques de plongée inutilisés à offrir aux gamins nécessiteux. Un autre me demandera " des crayons, capitaine, c'est pour l'école " Bon ben, désolé les enfants, ni masque de plongée ni crayons ... Ces gamins de 10 à 12 ans parlent un assez bon français qu'ils apprennent à l'école, et ne se posent manifestement pas de question lorsqu'une annexe arrive ... Ils parlent français, vu que la grosse majorité des voiliers dans les parages sont des bateaux français. Comme quoi lorsque qu'une matière enseignée trouve application pratique, ça marche plutôt bien ?  

Il y a neuf ans, nous avions pris un aluguer puis rejoint le Monte Gordo et visité l'île. Pour moi, demain ce sera cap sur Mindelo, finalement toujours sur les traces d'Akela...

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