Terre contrastée Antigua.
D'un côté le yachting de luxe très très british de Falmouth Harbour et English Harbour.
De l'autre la ville "capitale" très carribéenne de St Johns.
Autour de tout cela, l'île est un festival de plages magnifiques sable blanc et eaux turquoises.
Arrivé au sud de l'île dans un vent bien musclé, des grains et fortes rafales, j'hésitais à entrer dans la baie de Falmouth ou English Harbour au sud, puis j'ai finalement opté pour aller me poser à Jolly Harbour, côte ouest, un peu entre les deux parties de cette île de contrastes, dans un endroit à priori tranquille et sécurisé.
Il y a beaucoup de hauts fonds et de patates de corail autour de l'ile, il faut avoir l'oeil sur la carte, et un pilote bien fiable en solo, alors Marcel a fini le travail en jouant du cap plus précis que Benhur dans le final.
Belle eau turquoise dans 4 à 5 mètres de fonds en remontant la côte, plages superbes, puis entrée dans Jolly Harbour, avec ses résidences type lacustre, maisons avec le ponton privé et le bateau devant.... d'un chic !
Une maison au bord de l'eau avec Nomade devant ...
... chérie fais tes valises ...!
Clearance d'entrée après accostage au ponton des douanes et immigration, où le gars en uniforme me regarde tranquillement galérer mon amarrage tout seul dans la forte brise sans lever le petit doigt, pas son boulot ..Puis place au ponton.
Galeries de commerces et restaus, voiturettes électriques revenant du golf à côté, beaux bateaux mais pas de super yachts ici ... un compromis, et un endroit tranquille pour ce régime météo pour lequel la "panne d'alizés" a fait place à un régime "d'alizés soutenus".
Ensuite, je suis allé me ballader dans l'île en prenant les bus, disons plutôt les espèces de combis Nissan ou Toyota qui parcourent l'île en rayonnant depuis St Johns, me rappelant beaucoup l'ambiance du Cap Vert et ses Aluguer.
Ecolières en uniformes, mamas toujours portant de gros sacs, jeunes filles pimpantes tirées à quatre épingles, hommes burinés, les vrais gens d'ici, quoi, ça s'arrête sur le bord de la route et ça repart cent-mille fois dans le parcours brinqueballant.
Je commence par le côté local plus authentique:
St Johns, la capitale de ce petit état qui regroupe Antigua et Barbuda depuis l'indépendance du Royaume Uni.
Une ville carribéenne dans toutes ses couleurs, ses barraques en bois alternant avec des bâtiments plus conséquents.
Dans la boutique de cette ''maison jaune'', on trouve sur le panneau jaune incliné dans la rue des CD musicaux, en pochettes transparentes avec les CD carrément copiés et marqués au feutre noir ... vous avez dit droits d'auteurs, c'est quoi ?
La gare routière d'arrivée centralise tous ces ''bus'' et se trouve juste à côté du marché divisé en marché aux fruits et légumes, marché aux viandes, marché aux poissons, puis des étals de fruits et légumes qui s'avancent plus loin dans la rue en allant vers le centre d'où l'on finit par apercevoir les énormes paquebots de croisières dans le grand port de commerce. De là s'en déversent des tombereaux de ''croisiéristes''.
Tout près du marché, à un rond point, cette vision assez étonnante de l'effigie du ''Père de la Nation'' dont on hésiterait à la qualifier entre un hommage et une de ces grosses têtes de carton-pâte de carnaval. Je me suis surpris à imaginer chez nous ce style d'effigie, du Général par exemple, au milieu de la place de La Concorde … imaginez, avec ses bras écartés en ''je vous ai compris'' et son képi étoilé ?
Vere Cornwall Bird Sur, Le père de la nation qui a unifié Antigua et Barbuda en un seul état
La campagne est beaucoup plus élaguée que par exemple la Guadeloupe, beaucoup moins de forêt et plus de champs ouverts, il y a moins de reliefs, mais on retrouve sinon comme partout dans ces contrées carribéennes cet habitat principalement de maisons de bois parfois assez sommaires.
English Harbour, la ''planque à Nénesse''
Faut dire qu'on a fait fort tout de même, à partir du 18ème siècle, Français et Anglais, venir jusque dans ces contrées pour se taper dessus' dans d'incessants combats pour se chicaner la possession des îles, ''à moi, non à moi, tiens prends ça …''
English Harbour est une baie très encaissée et très protégée, peu visible depuis le large, et c'est là que notamment l'Amiral Nelson planquait sa flotte pour contrôler les environs antillais.
Une vraie planque, et excellente protection aux cyclones qui plus est.
Aujourd'hui, le Nelson's Dockyard est un haut lieu touristique sur lequel des norias d'autobus venant justement de St Johns déversent les croisiéristes de paquebots pour les visites guidées.
Pavillons anglais
Américains ... des USVI ( iles vierges US)
Bases nautiques à l'arrière des super yachts
Pour donner une idée de la taille de celui-ci ...cette petite chose dans les barrres de flèches babord ...
... Un type dans le haubannage ...
Le pont hyper moderne de celui-ci, Winwin ... je l'ai croisé en arrivant sous ses grandes voiles noires en carbone, et quand j'ai vu sa trace à l'AIS, au virement de bord, un angle de 80 degrés pas plus quand j'en faisais péniblement 120 dans la brise, impressionnant !
La baie est désormais dédiée au yachting, assurément de luxe à en juger les super-yachts stationnés.
A côté, une autre plus grande baie, Falmouth Harbour accueille aussi des super-yachts, et on peut venir y mouiller ... mais bon ...
Dans la baie de Falmouth Harbour, les super-yachts
Yacht club chic
Les travaux subaquatiques de Maurice ...
"Nous retrouverons même votre Rolex ..."
J'ai laissé Nomade éloigné de ce monde de grand luxe pour lequel j'ai préféré le monde local authentique, les vrais gens d'ici.
Suite du parcours, je remonte sur St Barth, île française à 75 milles au nord-ouest et à une quizaine de milles au sud de St Martin( côté français) et St Marteens (côté hollandais).
Un départ de fin d'après midi pour naviguer de nuit et y arriver au matin … Jeudi peut-être, à moins que je décide de flâner encore un peu pendant ce régime d'alizés soutenus.
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