lundi 14 septembre 2020

Flânerie finistérienne

Un héron s'enfuit en rouspérant de son cri rauque, mécontent de mon intrusion sur les berges envasées par la marée basse du Goyen.
Je marche le long du sentier de rive, par un joli matin ensoleillé, depuis le port d'Audierne où je suis arrivé la veille.
Une entrée dans ce fond de port au ceux de la ville que je n'avais jamais encore faite, à chaque fois je venais mouiller dans la baie, à Ste Evette pour me mettre en attente du courant de marée pour passer le Raz de Sein.
Cette fois-ci je flâne dans les méandres de mes envies d'un Finistère tranquille.
Une bien jolie randonnée pédestre d'une douzaine de kilomètres aller-retour sur les rives du Goyen.





Rapidement le clocher de Pont-Croix apparait dans un méandre de la  rivière encore envasée, pointant son doigt de dentelle de pierre vers un ciel presque trop bleu pour être vraiment breton.




Pont-Croix est joliment posé sur son flanc de coteau avec ses pincées non pas de tuiles comme l'écrivit Nougaro (Toulouse) mais d'ardoises qui luisent dans le soleil matinal.
Il est joli ce village de Pont-Croix, tout en vieilles pierres, en venelles étroites grimpant en escaliers de pierre et de végétations accrocheuses vers le cœur du village et son église où le granit est devenu dentelle.











Un café en terrasse au bar du village, le patron tarde à venir, une dame attablée tout proche me sourit à plusieurs reprises et finit par me dire qu'il faudrait peut-être mieux que j'aille commander au bar.
je lui dis que tout va bien, que j'ai tout mon temps, et raison m'est donnée, le patron arrive. Sourire complice de ma dame.
… je suis bien, là !

Chemin du retour sur l'autre rive, la marée remonte et redonne au Goyen son allure de fleuve se jetant dans la mer en effaçant ses vasières.




Demain je pars pour passer le Raz de Sein, je vais sortir par nuit encore noire par ce chenal mal éclairé et pavé de bancs de sable mais la marée n'attend pas et même si on et en petits coefficients je n'ai pas envie de me planter dans un banc de sable en sortant, j'irai tout doux dans le noir mais avec de l'eau sous la quille.
Puis voir le jour se lever en mer est toujours un de ces moments de bonheur inoubliables.



Le Raz de Sein droit devant au soleil levant

Je flâne en Finistère comme jamais je ne l'avais encore fait.
Nomade est content, on voyage … ce n'est pas la distance qui importe.



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