Elle est sympathique l'ambiance qui
règne dans la marina de Santa Cruz de Tenerife, ainsi que de manière
générale dans la ville de Santa Cruz elle-même, bien que n'ayant
pas d'attrait particulier dans son architecture d'immeubles des
années 60-90.
architecture 60-90 banale
Mais des rues animées d'une bonne ambiance
Le Mercado de Nuestra Senora de Africa
est somptueux, poissons, multitude de légumes et fruits comme ces
petites mangues guère plus grosses qu'un citron et dont je me
régale, et tout ce qu'on peut imaginer en festival de couleurs et
d'odeurs, un choix abondant et des prix très raisonnables … de
quoi se faire plaisir à l'avitaillement!
Question ballade, le fameux Mont Teide avec ses 3718 mètres, et qui est à priori bien le plus haut sommet espagnol, et le troisième volcan du monde, peut-être atteint jusque vers 3550 mètres par un téléphérique ( avec une bonne longue queue assurée ...) et les derniers mètres jusqu'au sommet demandent une autorisation préalable ... faite deux mois avant ( décidément c'est une habitude espagnole ?) ... Je n'y suis pas allé.
Une très grosse majorité de bateaux
français se concentre ici avant les départs soit vers le Cap Vert
soit directement pour la grande traversée, à tel point que
désormais on ne se pose plus trop la question de dire buenos dias ou
good morning en croisant quelqu'un, il suffit de dire bonjour et en
général on obtient un bonjour sans équivoque.
Couples de retraités, jeunes couples
avec enfant partis en année sabbatique, ou bien par exemple ces
trois jeunes français dont un skipper pro qui convoient un catamaran
tout neuf à sa destination finale des Antilles où il fera sa
carrière dans une flotte de location façon appartement flottant.
Ceux là ont un impératif de date de
livraison, et ont donc attaqué la traversée directement ces
jours-ci depuis Les Canaries C'est encore tôt dans la saison, et il
y a une onde tropicale dans les jours à venir au milieu de
l'atlantique donc il va falloir l'éviter, heureusement elle devrait
s'être essoufflée entre-temps et sur leur cata lourdaud et pataud
étalant péniblement en centaine de milles par 24 heures quand
Nomade en fait allègrement 130 ou 140, le skipper n'était pas très
enjoué, leur contrat ne leur permet pas de flâner à leur guise.
D'autant que depuis les Canaries directement, la route est longue.
Un lieu de rendez-vous et de démarrages
de discussions est la terrasse derrière la capitainerie, avec ses
tables à l'ombre, et seul point où l'on parvient péniblement à
accrocher un réseau WIFI poussif, ceci faisant objet de début de
conversation couramment.
Une après-midi, la terrasse-WIFI
s'était quasiment transformée en atelier informatique, un gars
ayant visiblement de bonnes connaissances aidait plusieurs personnes
un peu désarmées en informatique à finaliser leurs installations
d'accessoires, routeur-réseau, AIS, Iridium ou autres GPS et à
débrouiller les mystères et les récalcitrances des versions
Windows en matière de connexions de périphériques, quand ça n'est
pas un Linux qui leur avait été conseillé pour sa totale immunité
aux virus, certes, mais qui peut s'avérer bien trop hermétique dès
qu'il faut mettre les mains dedans.
Telle cette petite dame qui dit «on
nous a conseillé et installé le PC en Linux mais on n'arrive
toujours pas à faire fonctionner l'Iridium ( le téléphone
satellite...) autrement qu'en vocal, alors pour recevoir les fichiers
météos, c'est embêtant, on va bientôt traverser, tout de même
...»
Dans cette forme de voyage on ne se
départit pas comme ça d'un contexte technique, et l'informatique en
prend désormais une part importante dans ce qu'elle offre d'outils
sécurisants … mais la gestion des problèmes afférents est
parfois une toute autre histoire.
Pour le moment, la météo n'est pas
fameuse, avec cette dépression sur la zone Portugal-Madère et dont
on récupère les effets ici. Temps à grains, périodes de rafales,
et les jours qui viennent annoncent des vents plutôt sud-ouest vu
qu'on est au sud de cette dépression, houle NNW 3 à 4 mètres sur
la route du Cap-Vert avec sans doute une mer du vent SW, mer croisée,
vent pas favorable … je vais attendre l'évolution, probablement
jusqu'à la fin de semaine, que les vents redeviennent favorables.
Peut-être un petit crochet vers l'ouest à La Gomera avant de
descendre les 850 milles.
D'ici là, j'ai encore le temps visiter l'île.
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