Parti samedi matin vers 7 heures de
Falmouth avec un beau soleil, la première difficulté a été de
passer le Cap Lizard, ce fameux Cap depuis le passage duquel – tel
Tabarly par exemple - on enregistre les records de traversées de
l'Atlantique.
Pour ce qui me concerne, ce serait
plutôt l'enregistrement d'un record de lenteur.
J'ai cru que je n'allais jamais réussir
à le passer ce fichu Cap Lizard.
Tout dans la gueule comme on dit, le
vent, le courant, une mer courte, hachée et cassante J'ai donc tiré
des bords ( ..tricoté comme je disais en remontant le Bretagne, mais
là c'est du tricot à maille fine ) et donc fait moults virements …
mes bras s'en souviennent !
Ensuite, à l'approche de la pointe
ultime Sud Ouest de l'Angleterre, Land's End – un nom bien
évocateur – les cargos à éviter car il y a là aussi un rail
maritime – de jour cette fois-ci mais, il y a de ces mastodontes.
Petit cadeau bref peu avant l'arrivée,
quand il faisait encore jour, le joli saut d'un dauphin venu me
souhaiter la bienvenue.
J'aurais bien préféré arriver en
plein jour pour mon entrée, craignant un peu que ça soit délicat,
mais au final, c'est à la tombée de la nuit que je suis arrivé à
l'approche de l'Archipel des Scilly (cherchez Nomade sur la carte et zoomez pour voir à quoi ça ressemble et où c'est) et à la nuit noire que je suis
entré dans le Sound de St Mary's et j'ai fait ma prise de mouillage
à minuit … finalement sans trop de difficulté … crevé comme si
j'avais passé la journée dans un tambour de machine à laver, mais
tellement content d'y être … que je me suis octroyé un
Ti'punch-saucisson - que j'ai considéré comme amplement mérité-
avant d'aller dormir … ce qui arriva certainement dans une durée
après ma mise en position horizontale qui n'a pas du dépasser
quelques dizaines de secondes.
Au matin, réveil ensoleillé sur cette
beauté, car c'en est vraiment une et je comprends que les anglais
sont fiers de cette perle que sont les Scilly.
Ballade sur l'Ile de St Mary's –
quelques premières photos. Paysage magnifique surtout par beau
temps, on a du mal à croire qu'on est à cette latitude, d'autant
que la végétation y est surprenante, pas seulement dans le superbe
jardin tropical mais aussi sur les bords des chemins, on se croirait
quelque part bien plus bas.
La suite, encore un ou deux jours ici avant d'attaquer la traversée vers l'Irlande, pas trop tard dans la semaine car il y a des conditions pas mal en ce moment, du nord-est, assez intéressant./
Mais ici c'est bien beau ...
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